Nature des documents iconographiques


Mis à part les photographies réalisées avec un APN, les autres documents iconographiques doivent être numérisés pour pouvoir être utilisés dans la chaîne graphique informatisée.


– les photographies argentiques tirées sur papier :

Photo dentelée
 Selon leur nature (NB ou couleur), leurs dimensions (ou celles de la partie que l’on veut reproduire) et la surface qui leur sera allouée dans l’ouvrage imprimé, elles devront être numérisées à différentes valeurs de résolution.
C’est le format choisi pour l’ouvrage, ainsi que les options retenues pour la mise en page qui permettront de déterminer l’ordre de grandeur de cette surface. À partir de cette donnée et par le calcul, on obtiendra la résolution à utiliser pour leur numérisation.

Exemples :

1) Il s’agit d’exploiter les deux tiers d’une photo 10 x 15 cm couleur et de lui allouer un emplacement de 15 x 15 cm dans un livre.
Les dimensions de la source seront donc de 10 x 10 cm et l’image scannée devra être 1,5 fois plus large et plus haute. Comme il s’agit de couleur, sa résolution finale devra être de 300 ppp. Il faudra donc scanner le document originel à 450 ppp.

2) A contrario, une photographie couleur au format 20 x 30 cm, qui serait à reproduire en entier dans une emprise de 10 x 15, devra être numérisée à la résolution de 150 ppp.
Une résolution supérieure n’apporterait rien de plus qu’une inutile augmentation de poids du fichier de l’image.

Rappel : pour les documents NB, la base de calcul se fera avec une référence de 600 ppp.

Diapositive

– les diapositives (24 mm x 36 mm)

Leurs petites dimensions imposent un fort taux d’agrandissement qui sera obtenu grâce aux très hautes résolutions (scanner 3600 ppp et plus). Il est bien évident que leur état de surface et leur netteté devront être irréprochables.


– les négatifs (films et pellicules)

film négatif
Film positif

Ils nécessitent les mêmes conditions de traitement que les diapositives. Après numérisation, l’image négative sera rendue positive grâce à un logiciel de traitement d’image.



– les tableaux, dessins, schémas et autres croquis

Ils seront traités de la même manière que les photos argentiques. Il peut s’agir de documents de grandes dimensions (peintures sur toile, esquisses, etc.) qui seront numérisés sur des appareils grand format (scanner A3+).


– les images extraites de documents imprimés (revue, livre, journaux, etc.)

Elles posent de gros problèmes qui sont spécifiques aux documents originaux imprimés. Nous avons vu que l’impression d’une image nécessite l’utilisation de trames pour transformer une image en points imprimables.

Moiré NBMoiré couleur

Or, lors de leur numérisation, le tramage de ces documents engendre des effets de moire très difficiles à éviter. Le traitement électronique des images moirées peut réduire fortement le phénomène, mais altère quelque peu la qualité générale.


– les fichiers graphiques vectorisés

Dessins vectorisés

Ils sont l’exception qui confirme la règle. Ce ne sont pas des fichiers d’images, mais des fichiers informatiques de description mathématique d’images (courbes de Bézier, langage PostScript). Ces fichiers abolissent le risque de pixellisation, car ils permettent la représentation de l’image finale à n’importe quelle échelle avec la même finesse et la même netteté.
N.B. Les polices de caractères sont des fichiers de ce type.


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